Les Hôpitaux Académiques Belges demandent plus de moyens pour la recherche, pour l’innovation et pour la formation des médecins

“Les Hôpitaux Académiques Belges demandent plus de moyens pour la recherche, pour l’innovation et pour la formation des médecins” (Communiqué de presse 18 décembre 2013)

La Conférence des Hôpitaux Académiques de Belgique*, qui réunit les sept Hôpitaux Académiques de notre pays  lance en association leurs universités respectives, un appel au gouvernement pour libérer davantage de moyens financiers pour la recherche clinique, et la formation des médecins-chercheurs afin que les Hôpitaux Académiques puissent continuer à remplir leurs tâches distinctives en matière de recherche clinique et formation professionnelle.

Les Hôpitaux Académiques exercent un rôle tout à fait spécifique dans l’organisation des soins de santé. A côté de leurs missions fondamentales que sont les soins aux patients, la recherche clinique et la formation des médecins spécialistes, ils sont également des centres référence pour les patients porteurs de maladies rares et complexes. Tous sont, en effet, liés aux Facultés de Médecine qui offrent un curriculum complet. Cette interaction permet d’introduire rapidement et très concrètement de nouveaux développements aussi bien du point de vue technique que biomédical dans les soins cliniques courants au bénéfice de nos patients.

Un autre rôle spécifique des Hôpitaux Académiques est également de développer de nouvelles technologies, de mesurer leur valeur thérapeutique et de sensibiliser les médecins à leur usage. Les exemples, souvent spécifiques à chaque hôpital académique, sont légion. Le développement et l’intégration de ces applications exigent cependant un investissement important en temps, en moyens et en main d’œuvre.

« Le développement de nouvelles technologies nécessite du temps, de la main d’œuvre et donc des moyens financiers à la hauteur.»

Autre exemple  :  la recherche clinique qui permet que des techniques innovantes ou du matériel de pointe (des prothèses par exemple), soient évalués et plus rapidement mis à disposition des patients qui se voient ainsi offrir de nouvelles perspectives de soins.  De telles pratiques nécessitent un large encadrement.

Les hôpitaux académiques ont été impactés de manière significativement plus importante que les hôpitaux non-académiques par les mesures d’économie prises ces dernières années. L’ensemble des mesures prises en 2013 et les économies annoncées depuis l’été 2013 par le gouvernement coûteront 52 millions d’euros aux Hôpitaux Académiques, soit 1,65 % de leur chiffre d’affaire global.  Ces mesures viennent s’ajouter aux économies précédentes. Depuis 2011, celles-ci dépassent déjà 100 millions d’euro.

Dans les hôpitaux non-académiques, une grande partie des économies est supportée par le corps médical par le biais des réductions d’honoraires. Dans les Hôpitaux Académiques, les économies sur les honoraires médicaux impactent directement le fonctionnement de l’hôpital. La  participation financière des médecins y est en effet inexistante vu qu’ils  sont salariés. Les économies pratiquées de la sorte sont dès lors intégralement reportées sur l’hôpital, contraint de les prendre en charge.

Les Hôpitaux Académiques, doivent pouvoir continuer à fidéliser les jeunes médecins motivés par la recherche clinique. Il est indispensable de  pouvoir leur offrir un salaire compétitif, des moyens à la hauteur de leurs ambitions et le support nécessaire en termes d’encadrement. A défaut, ils risqueraient de privilégier la pratique médicale indépendante. Encourager la formation des médecins et le développement de nouvelles techniques médicales contribue au développement d’une médecine qui offre aux citoyens belges la garantie d’une médecine de haut niveau pour les années à venir.

“Le montant des épargnes cumulatives depuis 2011 est de l’ordre de plus de 100 millions d’euro.”

Les Hôpitaux Académiques sont bien entendu prêts à participer aux efforts demandés à l’ensemble du secteur, mais demandent que leur financement leur permette de poursuivre leurs missions scientifiques et de formation. Ils demandent dès lors avec insistance d’actualiser le financement de la fonction Académique.

*La Conférence des Hôpitaux Académiques de Belgique  a été créée en 1998 et re-groupe les sept Hôpitaux Académiques de Belgique (UZ Gent, UZ Brussel, UZ Antwerpen, UZ Leuven, Hôpital Erasme (ULB), Cliniques Universitaires St-Luc (UCL) et le CHU de Liège. Le Conseil de Gestion se réunit tous les mois pour discuter les évolutions récentes autour de la gestion, les soins de santé de référence, la recherche et la formation. La Conférence est présidée par un de ces Conseillers pour une durée d’un an.Les sept Hôpitaux Académiques représentent ensemble un chiffre d’affaires de 3,2 milliards d’euros. Ensemble, ils comptent 27.500 travailleurs salariés, dont 2.500 médecins à temps plein et 1900 assistants en formation.  Les Hôpitaux Académique sont souvent les plus grand employeurs dans leur région et sont dès lors des acteurs sociaux importants.Une étude réalisée par le bureau Antares a chiffré les coûts réels de la mission universitaire : celle-ci démontre que les coûts supplémentaires auxquels font face les hôpitaux pour les missions universitaires s’élèvent à 24,3% de l’ensemble de leur budget de fonctionnement. En 2013, la sous-partie B7A du budget pour les Hôpitaux académiques belges s’élève à 139 millions d’euros ce qui représente moins de 5% du total de leurs recettes. Dans d’autres pays européens, les hôpitaux académiques reçoivent un financement nettement plus élevé.

 

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à contacter Chantal De Boevere, coordinatrice générale de la CHAB (GSM: 0479/29.98.78 / e-mail: Chantal.de.boevere@univ-hospitals.be